
Un revers majeur pour le gouvernement ! Le projet de réforme de l’assurance-chômage, controversé et décrié, semble sur le point d’être définitivement enterré. Dans un geste de capitulation inattendu, le premier ministre, Sébastien Lecornu, a été sommé par une coalition syndicale unie d’abandonner cette initiative lancée par l’ancienne administration.
La pression exercée par les principaux acteurs sociaux, à l’exception notable du Medef, a visiblement porté ses fruits. La lettre commune, signée par les cinq grands syndicats (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO) et deux organisations patronales (CPME, U2P), exige le retrait pur et simple de la « lettre de cadrage » du 8 août. Ce document, émanant de l’ancien premier ministre François Bayrou, était la base d’une réforme qui aurait pu avoir des conséquences désastreuses pour les demandeurs d’emploi.
Cette volte-face ministérielle soulève de sérieuses questions sur la capacité du gouvernement à mener des réformes structurelles. L’abandon de cette réforme, pourtant présentée comme essentielle, témoigne d’une faiblesse politique préoccupante face à l’opposition des corps intermédiaires. Les chômeurs, les entreprises et l’ensemble de l’économie pourraient bien en subir les frais à long terme, dans un climat d’incertitude et de politiques hésitantes. C’est une défaite cinglante pour l’exécutif, qui peine à imposer sa vision et ses projets cruciaux.






