
La Cour suprême brésilienne a scellé le destin de l’ancien président Jair Bolsonaro, rejetant son ultime appel et le rapprochant inexorablement d’une peine de 27 ans de prison pour tentative de coup d’État. Cette décision, entérinée après une semaine de délibérations, anéantit les minces espoirs de l’ex-dirigeant d’échapper à l’incarcération, malgré les allégations de « profondes injustices » et d’« ambiguïtés » soulevées par sa défense.
L’ancien chef d’État d’extrême droite, âgé de 70 ans, a été condamné en septembre pour avoir orchestré une « organisation criminelle » visant à se maintenir au pouvoir après sa défaite face à Luiz Inacio Lula da Silva en octobre 2022. Le complot macabre, révélé par le parquet, prévoyait même l’assassinat de Lula et d’un juge de la Cour suprême. Un échec cuisant, heureusement, faute de soutien militaire suffisant, mais dont les ramifications continuent de secouer le Brésil.
Assigné à résidence depuis août, Bolsonaro pourrait être derrière les barreaux dès la fin novembre. Un ultime recours pourrait être tenté, mais le juge Alexandre de Moraes, cible de pressions internationales, semble déterminé à clore cette affaire. L’ombre des soucis de santé de Bolsonaro, conséquences d’un coup de couteau en 2018, pourrait lui ouvrir la voie à une détention à domicile, une issue qui ne manquera pas de soulever des controverses et des accusations de traitement de faveur.
Cette saga judiciaire a également envenimé les relations bilatérales avec les États-Unis, où Donald Trump, ancien allié de Bolsonaro, dénonce une persécution politique. Le juge Moraes est devenu la cible de sanctions économiques de Washington, une escalade diplomatique qui témoigne de la tension extrême entourant ce dossier. L’affaire Bolsonaro révèle les fractures profondes d’un pays à la dérive, entre justice implacable et ingérences étrangères, laissant un goût amer d’instabilité politique.






