
La ville de Verdun, symbole de la Grande Guerre, est devenue le théâtre d’un scandale révisionniste consternant. Alors qu’un hommage au maréchal Pétain était organisé, défiant toute décence, des propos inacceptables ont été tenus. Le préfet de la Meuse, contraint d’agir face à cette provocation, a annoncé son intention de porter plainte. Cet événement, qui a vu une poignée de fidèles faire face à une centaine de manifestants indignés, révèle une fracture profonde et la persistance d’idéologies dangereuses.
L’hommage au « vainqueur de Verdun », quelques jours seulement après les commémorations de l’armistice de 1918, a déclenché une vive polémique. Le maire de la ville martyre avait tenté d’interdire cette mascarade, mais la justice administrative en a décidé autrement, autorisant l’événement. Une vingtaine de personnes à peine ont assisté à cet office en l’église Saint-Jean-Baptiste, dans une tentative désespérée de légitimer une figure controversée de l’histoire française. Le préfet avait pourtant insisté sur le respect de la loi de 1905, interdisant toute prise de parole politique.
Malgré les avertissements, l’indécence a atteint son paroxysme à la sortie de l’office. Le président de l’Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain, Jacques Boncompain, a osé affirmer devant les journalistes que le chef du régime de Vichy, condamné à mort en 1945, avait été le « premier résistant de France ». Une déclaration sidérante, accueillie par des huées méritées. Pour ajouter à l’ignominie, un militant d’extrême droite, Pierre-Nicolas Nups, a entonné « Maréchal, nous voilà », l’hymne à la gloire de Pétain, sous le regard médusé des forces de l’ordre.
Face à cette provocation sans nom, le préfet envisage non seulement une plainte pour propos révisionnistes, mais aussi des poursuites contre deux individus du Parti de la France pour harcèlement des forces de l’ordre. Cet épisode tragique à Verdun met en lumière les dangers persistants de l’extrémisme et la nécessité impérieuse de défendre la mémoire contre toute tentative de réécriture de l’histoire. La France ne doit jamais oublier les horreurs du régime de Vichy et les valeurs pour lesquelles tant de vies ont été sacrifiées.






