
La bande de Gaza fait face à une nouvelle tragédie humaine alors que les premières pluies torrentielles de la saison transforment les camps de déplacés en véritables bourbiers. Niven Abou Zreina, parmi d’innombrables autres, lutte désespérément pour évacuer l’eau de sa tente inondée, ses maigres possessions ravagées par l’humidité. C’est le début d’un hiver qui s’annonce catastrophique pour des centaines de milliers de personnes déjà à bout.
Le porte-parole de la défense civile de Gaza, Mahmoud Bassal, a déploré des centaines d’appels à l’aide, soulignant une réalité glaçante : les abris sont inadaptés et insuffisants face à de telles intempéries. Le blocus imposé par Israël ne fait qu’aggraver la situation, restreignant l’entrée de matériaux essentiels pour des constructions décentes. Des piquets de tente, pourtant cruciaux, restent interdits, laissant les familles sans aucune protection viable.
Malgré un cessez-le-feu censé assouplir certaines restrictions, l’ONU révèle que près de 92% des bâtiments résidentiels ont été endommagés ou détruits par le conflit. Les quelques aides acheminées ne représentent qu’une goutte d’eau dans un océan de besoins. Des milliers de tentes sont déjà inhabitables, déchirées par des années de conflit et d’intempéries, forçant les habitants à des conditions de vie dignes d’un autre âge. La population est désormais exposée aux maladies, aux dangers sanitaires et à l’effondrement pur et simple de leurs abris précaires.






