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Un scandale éclate à Verdun après un hommage au maréchal Pétain, qualifié de « révisionniste » par le préfet. L'événement ravive les tensions autour de cette figure controversée, malgré les condamnations politiques.

Un scandale éclate à Verdun après un hommage au maréchal Pétain et à ses soldats, qualifié de « clairement révisionniste » par le préfet de la Meuse, Xavier Delarue, qui a annoncé porter plainte. Malgré l’interdiction initiale du maire, annulée par le tribunal administratif, une vingtaine de personnes ont assisté à cette messe controversée, ravivant les tensions autour d’une figure sombre de l’histoire française.

Le président de l’Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain (ADMP), Jacques Boncompain, a choqué l’opinion publique en déclarant que Pétain fut le « premier résistant de France ». Ces propos, tenus devant des journalistes et sous la surveillance policière, sont en totale contradiction avec la mémoire collective et le verdict de 1945, où Pétain fut condamné pour « intelligence avec l’ennemi et haute trahison ». Un militant d’extrême droite a même osé interpréter le chant à la gloire du régime de Vichy, « Maréchal, nous voilà », ajoutant à l’indignation générale.

Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a fermement condamné cette tentative de réhabilitation d’une figure de la collaboration et de l’oppression, tandis que le président du CRIJF dénonçait une « injure à la mémoire » des déportés. Même des paroissiens se sont dits « profondément heurtés » par cet événement qui menace de déchirer la société française. La polémique de Verdun met en lumière les profondes divisions et les dangers persistants du révisionnisme historique.