Michael-Burry-resignation
Michael Burry, l'investisseur iconique de la crise des subprimes, ferme son fonds, admettant son incapacité à suivre les marchés actuels, après un pari manqué sur l'IA.

Michael Burry, l’investisseur rendu célèbre par son pari audacieux contre les subprimes et l’effondrement immobilier de 2008, annonce la fermeture de son fonds, Scion Asset Management. Une nouvelle qui sonne comme un aveu d’échec pour celui qui avait su anticiper la dernière grande crise financière mondiale. Dix-sept ans après son triomphe, le « héros » de The Big Short semble avoir perdu son flair légendaire, incapable de naviguer dans les eaux troubles des marchés actuels.

Dans une lettre empreinte de résignation adressée à ses investisseurs, Burry a déclaré avec un « cœur lourd » qu’il allait « liquider les fonds et rendre le capital d’ici à la fin de l’année ». Il confesse amèrement que son « estimation de la valeur des titres financiers n’est pas actuellement, et n’a pas été depuis un certain temps, en synchronisation avec les marchés ». Un constat d’impuissance qui contraste brutalement avec son passé de visionnaire, soulevant des inquiétudes quant à la pertinence de ses analyses récentes.

Son dernier fait d’armes, une tentative de dénoncer une bulle spéculative dans l’intelligence artificielle, s’est soldé par un revers cuisant. En pariant sur la chute des géants comme Nvidia, la première capitalisation mondiale, et Palantir, Burry s’est attaqué à des entreprises affichant des profits astronomiques et une influence croissante. Nvidia génère plus de 70 milliards de dollars de bénéfices annuels, tandis que Palantir consolide une puissance civile et militaire inégalée. Ce pari manqué souligne peut-être que même les plus grands analystes peuvent être déconnectés des réalités d’un marché en constante mutation, où les règles du jeu semblent avoir changé.