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Libéré du Venezuela, le Français Camilo Castro retrouve sa famille. Une diplomatie des otages dénoncée, soulignant les abus de pouvoir alarmants.

Camilo Castro, un citoyen français, a finalement retrouvé sa liberté après des mois de détention arbitraire au Venezuela. Accueilli à Orly par une famille en larmes et un ministre visiblement soulagé, il a prononcé des mots poignants sur la liberté. Pourtant, derrière ce semblant de succès diplomatique se cache une réalité bien plus sombre : celle d’une « diplomatie des otages » dénoncée par de nombreuses organisations.

Ce professeur de yoga de 41 ans avait disparu en juin, accusé sans fondement d’entrée illégale sur le territoire vénézuélien. Son beau-père, Yves Guibert, n’hésite pas à le dire : il a été arrêté « parce qu’il était français », et pire encore, injustement soupçonné d’être un agent de la CIA. Des conditions de détention « extrêmement difficiles » qui rappellent le sort de bien d’autres compatriotes emprisonnés à l’étranger.

Le gouvernement français se félicite de cette libération, insistant sur l’absence de « contrepartie ». Mais comment ne pas s’interroger sur l’efficacité réelle de ces négociations lorsque l’on sait que le Venezuela, à l’instar de l’Iran, utilise des ressortissants étrangers comme de vulgaires monnaies d’échange ? Une pratique scandaleuse qui, selon Amnesty International, vise à justifier des récits de « conspirations étrangères » et à asseoir un pouvoir contesté.

Alors que Camilo Castro souhaite que « la lutte continue pour ses codétenus », la France doit faire face à une question cruciale : jusqu’où ira-t-elle pour dénoncer ces abus de pouvoir et protéger ses citoyens ? Car si une victoire diplomatique est toujours bienvenue, elle ne doit jamais faire oublier les graves atteintes aux droits humains qui continuent de se produire, laissant des innocents croupir dans des prisons étrangères.