
Le spectre d’un déficit public abyssal plane sur la France, menaçant la stabilité économique et l’avenir des finances du pays. Malgré les alertes de la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, le gouvernement semble impuissant face à une situation qui dégénère. Le déficit pourrait atteindre 5 % du PIB en 2026, bien au-delà des objectifs déjà peu ambitieux de 4,7 %.
Cette dérive n’est pas sans conséquences : la dette, déjà colossale, continue de croître, entraînant des charges d’intérêt exorbitantes, estimées à 74 milliards d’euros pour la seule année 2026. Un fardeau qui pèsera lourdement sur les contribuables et hypothéquera les générations futures. Les députés, pris entre leurs promesses électorales et la dure réalité économique, peinent à trouver un terrain d’entente, laissant craindre un dérapage budgétaire incontrôlable.
La situation est encore plus alarmante du côté de la Sécurité sociale, où le déficit initialement fixé à 17,5 milliards d’euros a explosé pour dépasser les 24 milliards d’euros. La suppression du gel des pensions de retraite et des prestations sociales, une mesure censée générer 3,6 milliards d’euros d’économies, a été un coup dur pour les efforts de maîtrise des dépenses. Cette décision, bien que populaire, compromet sérieusement la capacité du gouvernement à redresser les comptes.
Face à l’urgence, le temps presse. Les débats parlementaires sont chaotiques, et l’adoption du budget risque d’être bâclée. L’absence de vote sur l’ensemble du texte, tant pour le budget de l’État que pour celui de la Sécurité sociale, témoigne d’une impuissance politique inquiétante. Pendant ce temps, les accusations de stratégie dilatoire du gouvernement fusent, alimentant la défiance et le sentiment d’un naufrage programmé des finances publiques françaises. Le pays s’enfonce-t-il inéluctablement dans une crise financière sans précédent ?






