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L'Iran, frappé par une sécheresse catastrophique, lance des opérations d'ensemencement des nuages. Les réservoirs atteignent des niveaux historiquement bas, menaçant la survie du pays.

L’Iran, étranglé par une sécheresse sans précédent, a recours à des méthodes désespérées. Samedi dernier, les autorités ont lancé des opérations d’ensemencement des nuages, une tentative désespérée de provoquer des pluies artificielles alors que le pays traverse l’une de ses pires crises hydriques depuis des décennies. Un vol a été effectué dans le bassin sinistré du lac d’Ourmia, autrefois le plus grand lac d’Iran et aujourd’hui une étendue d’eau qui a dramatiquement rétréci.

Cette solution, qui consiste à pulvériser des particules d’iodure d’argent dans les nuages, est présentée comme une technologie que l’Iran aurait développée en 2024. Cependant, l’efficacité de ces méthodes reste un sujet de débat, et leur déploiement souligne la gravité de la situation.

Le pays, majoritairement aride, souffre depuis des années de sécheresses chroniques et de vagues de chaleur qui ne cessent de s’intensifier avec le changement climatique. L’automne actuel est décrit comme le « plus sec depuis cinquante ans », avec des précipitations inférieures de 89 % à la moyenne. Les réservoirs, vitaux pour l’approvisionnement en eau, atteignent des niveaux historiquement bas.

La situation est si critique que des menaces d’évacuation de Téhéran ont été brandies par le président Massoud Pezeshkian, avant d’être tempérées par le gouvernement qui a finalement précisé qu’il s’agissait d’un avertissement pour la population. Malgré quelques faibles pluies et les premières neiges signalées, la capitale n’a jamais connu de précipitations aussi faibles depuis un siècle, et la moitié des provinces iraniennes sont privées de pluie depuis des mois. L’avenir semble sombre pour l’Iran, qui peine à trouver des solutions durables face à cette catastrophe écologique imminente.