
Les États-Unis s’apprêtent à franchir une nouvelle étape dans leur **escalade contre le Venezuela**, en classant un prétendu cartel dirigé par Nicolás Maduro comme organisation terroriste étrangère. Cette décision, annoncée par le secrétaire d’État Marco Rubio, intervient dans un contexte de tensions extrêmes, alimentées par une présence militaire américaine accrue dans les Caraïbes. L’arrivée d’un nouveau porte-avions américain dans la région, officiellement pour lutter contre le trafic de drogue, soulève de sérieuses interrogations quant aux véritables intentions de Washington.
Rubio a désigné le « Cartel de los Soles » – ainsi que des organisations comme Tren de Aragua et le Cartel de Sinaloa – comme responsables de la violence et du trafic de drogue, affirmant qu’il est dirigé par Maduro et de hauts fonctionnaires corrompus. Cependant, des **experts remettent en question l’existence même de ce cartel**, le décrivant plutôt comme un système de corruption opportuniste. Cette rhétorique semble être un moyen commode de justifier des actions plus agressives contre Caracas, sous le prétexte fallacieux du « narco-terrorisme ».
Le Venezuela dénonce ouvertement les manœuvres de Washington, accusant les États-Unis d’utiliser le prétexte du narcotrafic pour orchestrer un **changement de régime** et s’approprier les vastes ressources pétrolières du pays. La déclaration de Marco Rubio, selon laquelle « Ni Maduro ni ses acolytes ne représentent le gouvernement légitime du Venezuela », ne fait qu’alimenter ces craintes. L’administration américaine insiste sur l’utilisation de « tous les outils disponibles » pour « protéger leurs intérêts en matière de sécurité nationale », une formule souvent employée pour masquer des interventions moins avouables.
Les faits sont alarmants : depuis septembre, les États-Unis ont mené une vingtaine de frappes dans les Caraïbes et le Pacifique, ciblant des embarcations suspectées de transporter de la drogue, sans fournir de preuves concrètes. Ces opérations ont déjà fait au moins **83 victimes**, un lourd tribut pour des accusations non étayées. Donald Trump, bien qu’ayant autorisé des opérations clandestines de la CIA, a émis des signaux contradictoires, oscillant entre menaces d’attaques directes et désintérêt pour une guerre ouverte. Cette stratégie incohérente ne fait qu’accroître l’instabilité dans la région et le cynisme face aux justifications officielles.






