Alors que la COP30 s’enlise à Belem, réunissant 50 000 participants dans une vaine tentative de « sauver » la coopération mondiale, la crise climatique ne fait que s’aggraver, épargnant aucune région. L’année 2025 s’annonce déjà comme la deuxième ou troisième plus chaude jamais enregistrée, prolongeant une série alarmante de catastrophes. Un constat accablant qui souligne l’incapacité collective à prendre des mesures efficaces.
Dans ce contexte morose, Le Monde lance un nouveau portail, « La Météo du climat », un service censé articuler prévisions météorologiques et données climatiques. Mais cette initiative est-elle vraiment à la hauteur des enjeux, ou n’est-ce qu’une goutte d’eau dans un océan de problèmes ?
Il est crucial de dissiper toute illusion : météo et climat, bien que liés, ne sont pas interchangeables. Les climatosceptiques persistent à nier le réchauffement global, brandissant un hiver rigoureux comme preuve. Une ignorance dangereuse face à la réalité scientifique. Si la météorologie étudie des phénomènes à court terme, la climatologie, elle, observe des évolutions sur plusieurs décennies. Les indicateurs quotidiens masquent souvent une tendance de fond désastreuse.
Malgré tout, ces deux sciences ne sont pas antinomiques. Elles se nourrissent mutuellement, révélant l’ampleur des défis à venir. Les modèles de Météo-France anticipent déjà une réduction drastique des jours de gel et une augmentation alarmante de la fréquence et de l’intensité des vagues de chaleur en France, avec des températures extrêmes de plus en plus courantes. Le futur s’annonce sombre.
« La Météo du climat » se donne pour mission de nous faire prendre conscience de ces phénomènes et de leurs répercussions. Dès le 17 novembre, le portail doit offrir des prévisions météo locales, couplées à des données historiques. Mais suffira-t-il d’observer les écarts de température pour réellement comprendre l’urgence de la situation ? Le portail proposera également une sélection d’enquêtes et de reportages du Monde, tentant d’approfondir la compréhension des enjeux. Pourtant, la question demeure : cette prise de conscience mènera-t-elle enfin à des actions concrètes, ou ne fera-t-elle que souligner l’ampleur d’un échec que l’humanité semble incapable d’endiguer ?
