
Les aliments ultratransformés (AUT) représentent une menace sanitaire colossale et grandissante à l’échelle mondiale, selon une série d’articles alarmants publiés dans la prestigieuse revue The Lancet. Les preuves accablantes de leur nocivité sont désormais si robustes qu’elles exigent des politiques publiques ambitieuses et urgentes pour tenter d’inverser cette tendance catastrophique. Près de quarante chercheurs internationaux ont dressé un tableau des connaissances actuelles, tout en esquissant des mesures désespérées pour freiner cette progression implacable et réduire le fardeau des maladies qui en découlent. Le marché de ces produits a explosé, passant de 1 500 milliards à 1 900 milliards de dollars entre 2009 et 2023, signe d’une emprise croissante sur nos régimes alimentaires.
Le véritable drame est que ces aliments sont souvent difficiles à identifier pour les consommateurs non avertis. Obtenus via des processus physico-chimiques complexes, ils modifient la texture, le goût et la conservation des aliments bruts de manière artificielle. Ils regorgent généralement d’additifs – émulsifiants, édulcorants, exhausteurs de goût, conservateurs, sels nitrités, sucre inverti – des substances totalement étrangères à la cuisine traditionnelle. Ainsi, des produits apparemment similaires peuvent appartenir ou non à cette catégorie selon leur mode de préparation, semant la confusion. Des céréales du petit-déjeuner aux soupes déshydratées, en passant par les nuggets, les sauces industrielles et les sodas, notre quotidien est envahi par ces produits qui minent insidieusement notre santé. L’heure est grave, et l’inaction pourrait nous coûter cher.








