
L’administration américaine a lancé un plan désastreux, ouvrant des millions de kilomètres carrés de zones côtières au forage pétrolier et gazier. Cette décision scandaleuse promet une expansion massive de l’extraction d’énergies fossiles, marquant un fossé abyssal entre les États-Unis et le reste du monde, déjà accablé par le changement climatique.
Le projet, d’une ambition démesurée, prévoit d’exploiter trente-quatre concessions dans les eaux du Golfe du Mexique, au large de la Californie et dans une zone vierge et immaculée le long de la côte nord de l’Alaska. Une superficie colossale, équivalente à celle de l’Amazonie, sera désormais à la merci de l’industrie pétrolière et gazière. Le ministre américain de l’Intérieur, Doug Burgum, a eu l’audace de vanter ce plan, affirmant qu’il garantirait la « dominance énergétique » des États-Unis pour les décennies à venir, tout en critiquant l’administration Biden pour avoir « freiné » les concessions.
Pourtant, même sous Joe Biden, malgré des objectifs climatiques affichés, la production pétrolière américaine a atteint des niveaux historiques. Ce revirement n’est guère surprenant avec le retour de Donald Trump, qui persiste à qualifier le changement climatique d’« arnaque » et promet de forer des hydrocarbures à tout va, annulant méthodiquement les avancées environnementales de son prédécesseur.
Ce plan, digne d’un autre âge, se heurtera inévitablement à une opposition farouche. Le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, a d’ores et déjà dénoncé un « plan idiot » et une « tentative irresponsable de vendre notre littoral à ses donateurs pétroliers », promettant d’utiliser tous les moyens pour « protéger notre littoral ». Les États touristiques bordant le Golfe du Mexique, toujours hantés par la marée noire de Deepwater Horizon en 2010, risquent également de se soulever contre cette nouvelle menace.






