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La centrale de Saint-Avold face à un avenir incertain. L'alliance d'EPH et TotalEnergies pourrait laisser les salariés dans une situation désespérée.

L’avenir s’assombrit de nouveau pour les employés de la centrale à charbon de Saint-Avold, en Moselle. Alors que GazelEnergie, filiale française du géant tchèque EPH, avait obtenu un soutien pour une conversion au gaz et biogaz, un nouveau coup de théâtre menace ce projet. L’alliance récente d’EPH, propriété du milliardaire Daniel Kretinsky, avec TotalEnergies, fragilise considérablement les espoirs de reconversion.

Le projet initial, qui devait sécuriser des emplois, semble désormais n’être qu’un lointain souvenir. Frédéric Faroche, président de GazelEnergie, a rencontré les salariés pour leur exposer les contours de cet accord. Ce « deal » prévoit une coentreprise pour la production électrique, à laquelle EPH apportera des actifs européens. Mais, et c’est là le drame, l’accord n’inclut aucune installation au charbon, scellant le sort incertain de la centrale Emile-Huchet. Seule une activité marginale de stockage par batterie pourrait « éventuellement » être intégrée, une maigre consolation face à l’ampleur du désengagement. L’incertitude plane, laissant les salariés dans une angoisse palpable face à un futur de plus en plus précaire.