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Donald Trump menace des élus démocrates de la peine de mort pour avoir incité à la désobéissance face à des ordres jugés illégaux. Une dangereuse escalade de la rhétorique présidentielle qui met en lumière les tensions extrêmes aux États-Unis.

Donald Trump a une nouvelle fois plongé les États-Unis dans l’abîme de la controverse, brandissant ouvertement la menace de la peine de mort contre des élus démocrates. Ces derniers avaient osé appeler les militaires et agents du renseignement à refuser des « ordres illégaux » émanant de son administration. Sur son réseau Truth Social, le président a déclamé un sinistre : « COMPORTEMENT SÉDITIEUX, passible de la peine de MORT ! », un cri de ralliement qui glace le sang et qui révèle l’escalade dangereuse de la rhétorique politique américaine.

Le Parti démocrate, stupéfait, a qualifié la situation d’« absolument infâme ». Six élus, vétérans des forces armées ou des services secrets, avaient courageusement publié une vidéo exhortant à la désobéissance civile face à des directives potentiellement illégales. Trump, dans une réponse fulgurante, les a traités de « traîtres ». Cette attaque directe souligne la fissure grandissante au sein des institutions américaines et l’inquiétante instrumentalisation de l’armée par l’exécutif, notamment pour des opérations de maintien de l’ordre contestées et une lutte antidrogue à l’étranger aux allures de bavure internationale.

Malgré les tentatives de la Maison Blanche de minimiser les propos présidentiels, qualifiant les ordres de « légaux », le mal est fait. La simple évocation de l’exécution d’opposants politiques, même si la porte-parole tente de rassurer, jette une ombre lugubre sur la démocratie américaine. Le partage d’une publication appelant à « Pendez-les » par Trump lui-même, a provoqué l’indignation du chef des sénateurs démocrates, Chuck Schumer, qui dénonce un président « craquant une allumette dans un pays déjà imbibé de combustible politique ».

Les démocrates, soutenus par d’anciens responsables militaires, soulignent l’importance de la désobéissance aux ordres illégaux, qu’ils considèrent comme le fondement même du contrôle civil de l’armée. Les actions de Trump, comme le déploiement de la garde nationale contre l’avis des autorités locales et les frappes meurtrières dans les Caraïbes et le Pacifique – des opérations qui, selon l’ONU, pourraient constituer des violations du droit international et des « exécutions extrajudiciaires » – ne font qu’alimenter ces craintes légitimes. L’heure est à l’intégrité morale, mais le chemin semble semé d’embûches et de dangers pour la République.