
La récente confrontation entre la France et l’Australie, soldée par une victoire tricolore (48-33), laisse un goût étrange. Malgré le score fleuve, la prestation de certains Bleus suscite l’inquiétude et soulève des questions, loin de l’euphorie attendue. Les analyses post-match révèlent des performances individuelles loin d’être convaincantes, jetant une ombre sur la profondeur du réservoir français.
Le pilier gauche Jean-Baptiste Gros, noté 5,5, a montré une solidité en mêlée face à un adversaire redoutable, mais son activité défensive n’a pas suffi à masquer un ballon échappé et un retard sur un essai crucial. Son remplacement tardif par Neti, comme d’autres, a certes dynamisé la fin de match, mais cela souligne une faiblesse persistante dans la durée de l’effort des titulaires.
Julien Marchand, également noté 5,5, a symbolisé la difficulté du pack tricolore en première période. Son essai, fruit d’un ballon porté, a certes libéré les Bleus, mais une pénalité concédée pour un en-avant gâche quelque peu son bilan. Ces erreurs individuelles, même minimes, rappellent la fragilité d’une équipe qui peine parfois à maîtriser l’ensemble des phases de jeu. Le manque de régularité est une véritable épine dans le pied.
Quant à Uini Atonio, sa note de 5 révèle une prestation mitigée. Si sa puissance est indéniable, sa tendance à l’indiscipline coûte cher, offrant des pénalités évitables à l’adversaire. La France ne peut se permettre de telles largesses contre des équipes de ce calibre. La gestion des remplacements a pallié ces carences, mais la question de la performance des cadres sur l’ensemble du match demeure une préoccupation majeure.






