
Marine Le Pen, malgré ses déclarations martiales, voit son avenir politique assombri par une épée de Damoclès judiciaire. La cheffe du Rassemblement national affirme sa « détermination » à briguer l’Élysée en 2027, mais ses propres propos sur un calendrier judiciaire serré trahissent une réalité bien plus complexe et potentiellement désastreuse pour ses ambitions.
Son insistance sur le fait qu’une décision de la Cour de cassation « trop proche de la date du scrutin » paralyserait la campagne du RN sonne comme un aveu de faiblesse. Derrière cette façade de combativité, se dessine la possibilité amère de devoir « passer la main » à Jordan Bardella, une capitulation forcée face aux aléas de la justice plutôt qu’un choix stratégique.
La condamnation en première instance pour « détournement de fonds publics », avec une peine de quatre ans d’emprisonnement et une inéligibilité de cinq ans, pèse lourdement. Cette décision, exécutoire immédiatement, hypothèque gravement non seulement la présidentielle de 2027, mais aussi les législatives à venir. Une situation des plus critiques pour la prétendue « candidate naturelle » du parti.
Le procès en appel, prévu de janvier à février 2026, et un arrêt attendu à l’été – potentiellement reporté à septembre selon ses craintes – maintiennent une pression insoutenable. Ses dénégations de « renoncement » contrastent fortement avec ses déclarations antérieures, où elle affirmait ne pas se présenter si sa peine était confirmée. Le flou et l’incertitude règnent, laissant planer l’ombre d’un échec cuisant avant même le début de la course.






