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Le rapport de la Convention citoyenne sur les rythmes scolaires fait scandale. Les propositions, qui incluent un retour à cinq jours d'école et des cours réduits, provoquent l'indignation des enseignants et de nombreux citoyens.

La Convention citoyenne sur « les temps de l’enfant » a rendu des conclusions qui divisent profondément, après six mois de travaux. Les 20 propositions, censées transformer les rythmes scolaires du premier et second degré, sont loin de faire l’unanimité. L’objectif, fixé par le gouvernement précédent, de « mieux structurer les différents temps de la vie quotidienne des enfants », semble plus que jamais compromis face à la levée de boucliers.

Parmi les suggestions les plus contestées, on retrouve le retour à cinq jours d’école dès l’élémentaire et un début des cours décalé à 9h au collège et au lycée. Une autre proposition choc : la réduction de la durée des cours à seulement 45 minutes. Ces mesures, loin de rassurer, alimentent les craintes d’une dégradation de la qualité de l’enseignement et d’une désorganisation générale.

Les citoyens, pourtant censés refléter la diversité de la population, semblent avoir ignoré les réalités du terrain. La réaction des enseignants, relayée par les commentaires acerbes, est sans appel. « Les professeurs sont vent debout contre toute évolution des rythmes scolaires qui égratignerait leur situation personnelle et catégorielle », clame un internaute, pointant du doigt un certain corporatisme. Un autre s’interroge : « Qui serait épuisé en travaillant moins de 20 heures 44 semaines par an ? ».

Ces propositions, qui seront prochainement remises à l’exécutif, présentées aux parlementaires en janvier et aux élus locaux en mars, risquent de provoquer une onde de choc majeure. Loin d’apporter des solutions, ce rapport semble n’avoir fait qu’exacerber les tensions et compromettre l’avenir de l’école.