
Le récent sommet Choose France, présenté comme un catalyseur pour l’investissement national, n’a fait que mettre en lumière la déconnexion alarmante entre les promesses du gouvernement et la dure réalité économique du pays. L’initiative, censée galvaniser les entreprises françaises, s’est transformée en un exercice de communication creux, soulignant l’échec patent de la politique de réindustrialisation.
Les chiffres avancés par le ministre de l’Économie et des Finances, Roland Lescure, concernant 30,4 milliards d’euros d’investissements pour 2025, sont largement trompeurs. Une grande partie de ces projets étaient déjà connus, réduisant l’annonce à une simple redite sans réelle nouveauté. Ce stratagème vise clairement à masquer les difficultés croissantes de l’industrie tricolore, confrontée à une multiplication des fermetures d’usines qui ne sont plus compensées par de nouvelles ouvertures.
Le timing de ce sommet a été particulièrement malheureux. La tenue de Choose France le jour même de l’annonce de la liquidation de NovAsco, entraînant des centaines de suppressions d’emplois, expose crûment l’écart entre les discours et les faits. Cet événement tragique pour l’emploi illustre l’incapacité de l’exécutif à protéger son tissu industriel.
De surcroît, le contexte budgétaire actuel, marqué par des hausses d’impôts sur les entreprises, contredit directement la volonté affichée de soutenir l’industrie. Les décisions fiscales, loin de favoriser la compétitivité, fragilisent davantage des entreprises déjà sous pression. L’agressivité de la Chine, les droits de douane américains et une conjoncture européenne morose exposent la vulnérabilité extrême de l’industrie française, privée de clarté politique et de stabilité fiscale. La réindustrialisation, si souvent brandie comme un objectif national, semble bien loin de se concrétiser, menaçant la souveraineté économique du pays.






