
La Pologne est en ébullition et convoque l’ambassadeur d’Israël, déclenchant une véritable crise diplomatique. En cause : une publication jugée « trompeuse » de Yad Vashem sur la plateforme X, accusant la Pologne d’avoir été le premier pays à imposer l’étoile jaune aux Juifs en 1939. Une omission grave selon Varsovie, qui rappelle que le pays était alors sous la botte nazie. Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, n’a pas mâché ses mots, suggérant une « mauvaise intention » derrière cette imprécision.
Ce n’est pas une simple erreur pour la Pologne, mais une véritable tentative de réécrire l’histoire. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères polonais craint même un acte délibéré, surtout à l’approche de l’ouverture d’une antenne de Yad Vashem en Allemagne. Une manoeuvre qui, selon Varsovie, viserait à minimiser la responsabilité allemande au détriment de la Pologne. Le mémorial d’Auschwitz, pour sa part, a rapidement rétabli les faits, insistant sur le fait que c’était bien l’Allemagne qui avait instauré cette loi antisémite.
Malgré les protestations virulentes, la publication initiale n’a pas été modifiée, forçant le chef de la diplomatie polonaise, Radoslaw Sikorski, à prendre des mesures drastiques. Dani Dayan, le président de Yad Vashem, a bien tenté de calmer le jeu en affirmant que l’occupation allemande était clairement mentionnée dans leurs documents, mais le mal est fait. La Pologne ne décolère pas, et cette affaire met en lumière les tensions persistantes autour de la mémoire de la Shoah et des responsabilités historiques, un débat toujours aussi douloureux et sensible entre les deux nations.






