
Le 12 mars, Northvolt, autrefois la fière vitrine de la réindustrialisation verte suédoise, a mis la clé sous la porte, provoquant une onde de choc majeure. Cette catastrophe a laissé des milliers d’employés dans l’incertitude, à l’image de Lea, une mère célibataire de 30 ans qui, après avoir investi toutes ses économies dans un appartement à Skelleftea grâce à son bon salaire, a vu son avenir s’effondrer.
Les problèmes de qualité et les retards de livraison se sont accumulés, transformant les promesses grandioses de Northvolt en un échec retentissant. Lena Lundgren, du syndicat IF Metall, a révélé que de nombreuses batteries finissaient à la poubelle, tandis que les médias s’inquiétaient des déboires de l’entreprise. Malgré une communication rassurante de la direction, la réalité était bien plus sombre.
La chute de Northvolt représente la plus grande faillite de l’histoire moderne de la Suède, anéantissant l’espoir d’une croissance rapide pour Skelleftea. Cette ville de 77 000 habitants avait pourtant massivement investi dans les infrastructures, pariant sur l’effet Northvolt pour relancer son économie. Aujourd’hui, elle se retrouve face à un désastre économique, avec des milliers d’emplois menacés et des investissements municipaux compromis.
Heureusement, Lyten, une entreprise américaine, a racheté les actifs restants de Northvolt en août et a annoncé son intention de redémarrer la production et de réembaucher une partie du personnel. Un mince espoir pour les anciens employés qui ont vu leurs vies basculer du jour au lendemain, mais aussi un rappel brutal des défis colossaux de la production de batteries à grande échelle et de l’incapacité de Northvolt à honorer ses promesses.






