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Le plafond des indemnités journalières de la Sécurité sociale a chuté de 53,31 euros à 41,47 euros au 1er avril 2025, impactant durement salariés et employeurs.

Depuis le 1er avril 2025, le gouvernement a asséné un coup dur aux salariés français en réduisant drastiquement le plafond des indemnités journalières de la Sécurité sociale (IJSS) en cas d’arrêt de travail. Ce plafond est passé de 53,31 euros à seulement 41,47 euros, une baisse significative qui impacte directement le pouvoir d’achat des travailleurs.

Cette mesure, présentée comme une technique d’économie par la Cour des comptes, vise à générer entre « 0,6 et 0,8 milliard d’euros » pour les administrations. Concrètement, le calcul de l’indemnisation ne peut désormais plus dépasser 1,4 SMIC (soit 2 522,52 euros brut mensuels), contre 1,8 SMIC auparavant (3 243,24 euros brut) . Une réforme introduite par le décret n° 2025-160 du 20 février 2025 qui modifie en profondeur les modalités de calcul des IJSS.

Les salariés percevant un salaire brut mensuel supérieur à 2 522,52 € sont directement affectés par cette réduction, voyant leurs indemnités journalières diminuer. Pour ceux dont les revenus sont inférieurs ou proches du SMIC, l’impact est moins visible, mais la précarité générale s’accroît.

Les entreprises ne sont pas épargnées par cette réforme. Les employeurs, souvent tenus par des obligations de maintien de salaire, devront compenser cette baisse, ce qui pourrait entraîner une augmentation des charges financières et potentiellement des cotisations de prévoyance. Les régimes de prévoyance complémentaire sont sous pression, risquant de voir leurs prestations augmenter et, par conséquent, leurs tarifs également.

En somme, cette « réforme » est une décision budgétaire lourde de conséquences, qui transfère une partie du fardeau financier des arrêts maladie des épaules de la Sécurité sociale vers celles des salariés et des entreprises. Une manœuvre qui risque de fragiliser davantage la protection sociale des travailleurs aux revenus intermédiaires et de grever les budgets des employeurs.