
L’armée israélienne a franchi un seuil alarmant dans ses opérations, ciblant la banlieue sud de Beyrouth, un fief du Hezbollah. Cette escalade, survenue malgré un cessez-le-feu théorique, a plongé la capitale libanaise dans la terreur et la confusion, exacerbant les tensions régionales déjà critiques. Le bilan est lourd, avec la mort d’un haut responsable militaire du Hezbollah et de plusieurs de ses membres, ainsi que de nombreux blessés.
Le mouvement chiite a déploré la perte de Haytham Ali Tabatabaï, présenté par Israël comme le « chef d’état-major » du Hezbollah. Son élimination, revendiquée par l’armée israélienne, marque un tournant dangereux dans le conflit larvé qui oppose les deux entités. La frappe, d’une violence inouïe, a détruit trois étages d’un immeuble résidentiel dans le quartier densément peuplé de Haret Hreik, laissant derrière elle un spectacle de désolation.
Les opérations de recherche et de déblaiement se poursuivent sous la surveillance oppressante d’un drone israélien, tandis que les habitants, terrifiés, témoignent de la violence de l’attaque. « Nous avons entendu une énorme déflagration », raconte Hussein, un étudiant et serveur de 22 ans, illustrant l’impact psychologique dévastateur de ces bombardements sur la population civile. Cette attaque, en plein jour et dans une zone résidentielle, soulève de sérieuses questions sur les intentions d’Israël et les conséquences humanitaires d’une telle escalade.
La situation au Liban semble s’acheminer vers une nouvelle phase de déstabilisation, les risques d’une confrontation ouverte avec le Hezbollah n’ayant jamais été aussi élevés. La communauté internationale observe avec inquiétude cette spirale de violence qui menace d’embraser l’ensemble de la région, rappelant la fragilité d’une paix déjà précaire. Les perspectives d’une résolution pacifique s’éloignent, laissant craindre le pire pour l’avenir du Liban.






