Nicolas-Sarkozy-court-8
La Cour de cassation confirme la condamnation de Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bygmalion, portant un nouveau coup à l'ancien président déjà incarcéré. Un avenir judiciaire incertain.

La descente aux enfers judiciaire de Nicolas Sarkozy s’accélère. La Cour de cassation vient de confirmer sa condamnation dans l’affaire Bygmalion, marquant une deuxième condamnation pénale définitive. L’ex-chef de l’État, déjà rattrapé par l’affaire des écoutes, doit désormais faire face à une justice implacable. Malgré les dénégations de sa défense, la Cour a rejeté son recours, le rendant pénalement responsable du financement illégal de sa campagne de 2012. Une décision inédite et controversée selon ses avocats, qui dénoncent un revirement de jurisprudence.

Cette confirmation intervient alors que Sarkozy a été récemment incarcéré à la prison de la Santé, une première pour un ancien président français. Condamné à un an d’emprisonnement, dont six mois ferme, pour le montage frauduleux Bygmalion, il a vu ses espoirs d’appel brisés. Le système de double facturation qui a permis de masquer l’explosion des dépenses de sa campagne présidentielle est désormais un poids définitif sur son casier judiciaire. Une situation qui fragilise encore davantage sa position, à l’approche du procès en appel du dossier libyen.

Le tribunal avait déjà pointé du doigt sa « relativisation » de la condamnation dans l’affaire des écoutes, soulignant une forme de mépris pour la gravité des faits. Son incarcération, bien que brève, a déjà suscité une onde de choc, et la publication prochaine de son livre, « Le Journal d’un prisonnier », promet de relancer le débat sur les errements de la justice et la condition des hommes politiques. Mais pour l’heure, la réalité est dure : Nicolas Sarkozy est un ancien président définitivement condamné, et son avenir judiciaire s’annonce plus sombre que jamais.