
Le géant de la distribution Auchan, en pleine déroute face à un modèle économique obsolète, s’apprête à signer son arrêt de mort pour ses supermarchés. Dans une décision désespérée, l’enseigne a annoncé vouloir brader l’intégralité de ses supermarchés français sous les bannières d’Intermarché et Netto, marques du Groupement Les Mousquetaires. Cette manœuvre, présentée comme un «partenariat stratégique», sonne plutôt comme un aveu d’échec cinglant et une tentative désespérée de survie.
Ce revirement stratégique, loin d’être un signe de force, vise à masquer l’incapacité d’Auchan à rivaliser sur le marché des supermarchés. En se déchargeant de 261 magasins en propre et de 33 franchisés – représentant un chiffre d’affaires colossal de 3,3 milliards d’euros et l’avenir de 11 400 employés – Auchan espère se concentrer sur ses hypermarchés et drives. Une stratégie risquée qui pourrait bien n’être qu’un pansement sur une hémorragie bien plus profonde.
Le projet prévoit la création d’une mystérieuse «entité juridique dédiée», censée exploiter en franchise les supermarchés. Un montage complexe et inédit dans le secteur, dont la pérennité sur dix ans semble bien incertaine. Cette fuite en avant révèle la profondeur des difficultés d’Auchan et son incapacité à innover et à s’adapter face à une concurrence féroce.
Les conséquences de ce bouleversement pour les salariés et les consommateurs restent floues. Ce qui est certain, c’est que cette décision marque un tournant sombre pour Auchan, remettant en question la viabilité même de son modèle historique et laissant planer une ombre menaçante sur son avenir dans le paysage de la grande distribution française.






