
L’horreur continue à Hong Kong. Le bilan effroyable de l’incendie dévastateur d’un complexe résidentiel de gratte-ciel a atteint un nombre **alarmant de 94 morts**, ce vendredi. Alors que les flammes finissent d’être maîtrisées dans les tours calcinées, la quête désespérée des disparus révèle l’ampleur d’une catastrophe qui aurait pu être évitée. Un précédent bilan, déjà insoutenable, faisait état de 83 victimes, et le mystère autour des 279 personnes initialement portées disparues persiste, malgré les affirmations des pompiers d’avoir contacté certains d’entre eux. Cette confusion ne fait qu’ajouter à l’angoisse ambiante.
Les images sont glaçantes : un journaliste de l’AFP a pu constater que, malgré une diminution de l’incendie, des gerbes d’étincelles et une épaisse fumée s’échappaient toujours des immeubles, réduisant à néant tout espoir. Seul un des huit bâtiments a échappé aux flammes. Pire encore, les témoignages des résidents du complexe Wang Fuk Court sont accablants : **aucun signal d’alarme n’aurait retenti**, forçant les habitants à s’alerter mutuellement. Une défaillance qui soulève de graves questions sur la sécurité et la conformité des infrastructures.
Parmi les victimes, un pompier dévoué et deux employés de maison indonésiens ont perdu la vie, des destins brisés par ce drame. Mais les révélations les plus accablantes concernent les causes potentielles de cet incendie, le pire sur le territoire chinois depuis près de quatre-vingts ans. Le rôle des **échafaudages en bambou et des filets synthétiques** est mis en cause, ces matériaux ayant pu transformer la tragédie en brasier incontrôlable. Le numéro deux du gouvernement de Hong Kong, Eric Chan, a admis l’« impératif d’accélérer la transition complète vers les échafaudages métalliques », une déclaration qui arrive malheureusement trop tard pour les victimes.
L’onde de choc est telle qu’une enquête approfondie a été lancée sur de **possibles faits de corruption** dans le cadre du grand projet de rénovation du complexe. Trois hommes ont déjà été arrêtés pour « grossière négligence », soupçonnés d’avoir abandonné des matériaux inflammables. Cette catastrophe met en lumière les défaillances criantes en matière de sécurité et l’urgence d’une refonte des pratiques de construction dans une ville où la densité urbaine est un défi constant. Le chef de l’exécutif, John Lee, a promis une inspection de tous les grands chantiers de rénovation, une mesure qui sonne comme un aveu d’échec face à une catastrophe humaine d’une telle ampleur.






