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L'inflation persiste à 0,9 % en France, accablant les ménages. Le PIB augmente, mais le pouvoir d'achat s'effondre, une croissance qui ne profite pas aux citoyens.

L’inflation en France maintient un cap inquiétant, stagnant à 0,9 % sur un an en novembre, une constante dévastatrice observée également en octobre. L’Insee tente de rassurer en pointant un « ralentissement des prix des services » et une « diminution plus soutenue des prix des produits manufacturés », mais cette fausse stabilité ne masque pas la pression croissante sur le budget des ménages. La réalité est brutale : le coût de la vie reste un fardeau écrasant.

Pendant ce temps, le produit intérieur brut (PIB) a certes progressé de 0,5 % au troisième trimestre, une donnée qui masque une véritable régression sociale. Ce chiffre est d’autant plus ironique que le pouvoir d’achat des ménages s’est, lui, « nettement » replié. Une croissance économique qui ne profite pas aux citoyens mais à quelques exportateurs privilégiés est-elle vraiment une réussite ? L’accélération des exportations (+3,2 %) semble davantage un symptôme de délocalisation des profits qu’un signe de prospérité générale.

Les dépenses de consommation des ménages ont augmenté de 0,4 % en octobre, après 0,3 % en septembre. Une hausse principalement tirée par l’énergie (+1,4 %) et l’alimentation (+0,4 %). Ces chiffres, présentés comme des victoires, révèlent en réalité la vulnérabilité des foyers. Les Français sont contraints de dépenser plus pour des besoins essentiels, tandis que la consommation de biens fabriqués stagne. Le tableau est sombre : une économie à deux vitesses où l’inflation ronge le quotidien des plus modestes, tandis que les indicateurs macro-économiques peinent à masquer une crise sociale rampante.