L’équipe de France féminine de football s’apprête à affronter la Suède pour une modeste troisième place en Ligue des nations, une rencontre qui sonne comme une dernière tentative désespérée d’atténuer une année 2025 marquée par les déceptions. Après des éliminations cinglantes en demi-finale de cette même compétition et en quarts de finale de l’Euro, toujours face à l’Allemagne, la victoire ne serait qu’honorifique, mais les Bleues parviendront-elles seulement à ce maigre lot de consolation ?
Malgré un bilan chiffré trompeur de Laurent Bonadei (11 victoires, 2 nuls, 1 défaite), les défaites cruciales lors des grands rendez-vous pèsent lourd. L’Euro 2025 en Suisse, pourtant démarré avec une phase de groupes parfaite, s’est transformé en un nouveau fiasco. L’élimination aux tirs au but contre leur bête noire allemande, malgré un scénario favorable et une supériorité numérique, témoigne d’une incapacité chronique à gérer la pression et à concrétiser les occasions.
En octobre, le même adversaire, l’Allemagne, a de nouveau brisé les espoirs des Bleues en Ligue des nations, les privant d’une finale. Ces échecs répétés mettent sérieusement en question le travail du sélectionneur, nommé après une autre désillusion aux Jeux olympiques de Paris. Le discours de Bonadei, prônant un renouvellement des générations, semble masquer des problèmes plus profonds d’efficacité et de détermination dans les moments décisifs.
L’absence de joueuses clés comme Marie-Antoinette Katoto et Selma Bacha, combinée aux rappels de Perle Morroni et Melween Ndongala, et l’intégration de la jeune Anaële Le Moguédec, montrent une certaine fébrilité dans les choix du sélectionneur. La persistance de Bonadei à écarter Wendie Renard, malgré le désir de cette dernière de revenir, ajoute à l’incertitude. Alors que les Bleues se préparent pour les qualifications de la Coupe du monde 2027, ces affrontements contre la Suède s’annoncent comme un triste baromètre de leur capacité à enfin conjurer le sort de la défaite.
