
Un scandale secoue l’industrie aéronautique : près de 6000 Airbus A320 sont contraints d’interrompre leurs vols suite à la découverte d’une vulnérabilité critique de leur logiciel de commandes. Des radiations solaires intenses pourraient, selon un porte-parole de l’avionneur, « corrompre des données essentielles au fonctionnement des commandes de vol », menaçant potentiellement la sécurité de milliers de passagers. Cette révélation choc fait suite à un incident alarmant sur un appareil JetBlue aux États-Unis fin octobre, où l’avion a inexplicablement piqué du nez en plein vol.
La situation est désastreuse pour les compagnies aériennes et les voyageurs. Si la plupart des avions verront leur logiciel remplacé en quelques heures, un millier d’appareils, les plus anciens, nécessiteront un changement de matériel informatique, immobilisant ces avions pendant des semaines. Airbus, dans un mea culpa contraint, reconnaît que ces mesures entraîneront des « perturbations opérationnelles majeures » et présente ses excuses pour les désagréments. Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a dû appeler les passagers à se rapprocher de leur compagnie, un aveu implicite de l’ampleur de la crise.
Le doigt est pointé sur un calculateur profondeur-ailerons (ELAC) fabriqué par Thales, bien que le groupe assure que le logiciel incriminé ne relève pas de sa responsabilité directe. Airbus admet que le logiciel actuel est insuffisamment robuste face aux phénomènes solaires intenses. Cette alerte, présentée comme une « mesure de précaution », n’en demeure pas moins un coup dur pour l’image de marque de l’avionneur, d’autant plus que l’A320 venait de surpasser le Boeing 737 en tant que modèle le plus livré.
Les conséquences sont immédiates et dramatiques : des dizaines de vols annulés à Roissy, Orly, et dans de nombreux aéroports à travers le monde. Air France a rapporté l’annulation de 35 vols pour la seule soirée de vendredi. En Inde, plus de 350 A320 sont immobilisés. Ce rappel massif est l’un des plus importants de l’histoire d’Airbus, et il soulève des questions inquiétantes sur la fiabilité des systèmes de bord face aux imprévus de l’environnement spatial. La promesse d’une sécurité absolue semble une fois de plus mise à mal par la dure réalité des défaillances techniques.






