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Les Bleues s'imposent de justesse face à la Suède (2-1), mais cette victoire masque des failles inquiétantes et un manque d'ambition criant. Le chemin vers le podium s'annonce ardu.

Malgré une victoire in extremis contre la Suède (2-1) à Reims, l’équipe de France féminine a montré des signes inquiétants, loin de l’éclat attendu. L’ambiance était morose et le stade Auguste-Delaune à moitié vide, témoignant d’un manque d’engouement flagrant pour ce match crucial. Ce succès étriqué ne suffit pas à masquer les problèmes persistants des Bleues, qui peinent à retrouver leur niveau d’antan. Le sélectionneur Laurent Bonadei avait pourtant insisté sur l’importance d’être « exemplaire », mais la réalité du terrain a été tout autre.

Les joueuses ont semblé désorganisées, sauvées uniquement par l’exploit individuel de Sakina Karchaoui sur penalty et la tête salvatrice de Griedge Mbock en toute fin de match. Ces moments de grâce ne doivent pas faire oublier la faiblesse collective et la difficulté à construire le jeu. Face à des Suédoises pourtant éliminées de l’Euro, les Bleues ont montré un visage bien pâle, manquant d’inspiration et d’efficacité. Seule la gardienne Pauline Peyraud-Magnin a véritablement brillé, multipliant les arrêts décisifs face aux assauts scandinaves.

L’absence de joueuses clés comme Wendie Renard ou Eugénie Le Sommer se fait cruellement sentir, accentuant les lacunes d’une équipe qui peine à se réinventer. La dépendance aux individualités masque un manque criant de cohérence tactique. Ce succès, arraché dans la douleur, soulève plus de questions qu’il n’apporte de réponses. Le match retour à Stockholm, sur un terrain synthétique, s’annonce déjà comme un défi majeur pour des Bleues qui semblent avoir perdu de leur superbe. Le chemin vers le podium de la Ligue des nations s’annonce semé d’embûches, et l’échec de l’Euro n’est pas encore oublié.