
L’humoriste Bun Hay Mean, surnommé le « Chinois marrant », a été retrouvé sans vie ce jeudi 10 juillet à Paris, à seulement 43 ans. Une tragédie inacceptable qui soulève des questions, alors que l’artiste aurait fait une chute mortelle depuis un immeuble parisien. Le parquet de Paris a d’ores et déjà ouvert une enquête pour « recherche des causes de la mort », laissant planer le doute sur les circonstances exactes de ce drame.
Son producteur, Philippe Delmas, a tenté d’éclaircir la situation, déclarant que Bun Hay Mean aurait glissé en tentant de récupérer son téléphone tombé dans la gouttière de son balcon. Une explication qui, si elle se confirme, révèle une terrible fatalité. Cependant, cette fin brutale intervient après des mois de signes inquiétants.
En juin, l’humoriste avait été hospitalisé à La Réunion, sa production évoquant alors une « souffrance » et un besoin de repos. Une vidéo troublante le montrant hagard sur une route avait même circulé sur les réseaux sociaux. Ces épisodes de fragilité, que Bun Hay Mean comptait aborder dans son nouveau spectacle « Kill Bun » en parlant de « santé mentale », prennent aujourd’hui une dimension particulièrement sinistre. Il avait même qualifié ce spectacle de « thérapie » pour rire de ses déboires passés.
Révélé par le Jamel Comedy Club en 2014, Bun Hay Mean s’était fait connaître pour son humour corrosif, déjouant les stéréotypes avec une audace rafraîchissante. Il avait également percé au cinéma, incarnant des rôles marquants. Sa disparition laisse un vide immense dans le paysage humoristique français, rappelant avec brutalité que derrière les rires, les drames personnels peuvent se cacher et se manifester de la plus tragique des manières. Une étoile s’est éteinte, laissant derrière elle un goût amer d’inachevé.