Préparer des vacances à l’étranger révèle une vérité amère : l’avion, ce fléau climatique, reste scandaleusement moins cher que le train. Malgré une vague verte, le rail échoue lamentablement à proposer des tarifs compétitifs, forçant les voyageurs à des choix cornéliens. Selon une analyse accablante de Réseau Action Climat (RAC), les liaisons ferroviaires entre la France et l’Europe coûtent jusqu’à trois fois plus cher que l’avion, une aberration économique et écologique. Cette « situation ubuesque » pousse les citoyens, même les plus consciencieux, vers des options de transport désastreuses pour la planète.
Les chiffres sont tout simplement révoltants. Un trajet Barcelone-Londres peut atteindre un prix exorbitant de 389 euros en train, contre une misérable somme de 14,99 euros en avion. C’est 26 fois plus cher pour un moyen de transport qui émet 57 fois moins de carbone ! Le même scénario désolant se répète pour un Paris-Copenhague, où l’avion est proposé à un tarif dérisoire de 14,99 euros, tandis que le train s’envole à 326 euros. Comment justifier de tels écarts tarifaires extrêmes qui réduisent à néant les efforts des voyageurs soucieux de leur empreinte carbone ?
Cette incompréhension généralisée cache une réalité complexe et souvent opaque. Pour démêler ce scandale, il est impératif d’examiner les coûts comparés du Paris-Barcelone, l’une des liaisons les plus fréquentées d’Europe. Le cabinet Carbone 4 a déjà mis en lumière l’ampleur du problème, mais les solutions se font attendre. Le système actuel, qui privilégie le transport aérien polluant au détriment du train écologique, est une honte nationale et européenne. Il est temps d’exiger des changements radicaux pour que le train ne soit plus un luxe inabordable, mais une alternative viable et économique.
