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L'intelligence artificielle représente une menace grandissante pour les métiers administratifs, mettant en péril les emplois des secrétaires et assistantes. Un futur incertain se profile.

L’ombre de l’intelligence artificielle plane de plus en plus sur les métiers administratifs, une menace que l’on craignait, mais qui semble désormais inévitable. Une publicité particulièrement dérangeante, signée « Delphine, la secrétaire IA », vante une disponibilité sans faille pour une rémunération dérisoire, annonçant la couleur : l’IA est là pour bousculer le monde du travail, et personne n’est à l’abri.

Les assistantes et secrétaires, professions majoritairement féminines et souvent sous-estimées, sont directement visées. Si le nombre de secrétaires s’est stabilisé autour de 550 000 en France, ce chiffre est en chute libre par rapport aux 700 000 emplois des années 90. Un déclin inquiétant qui n’augure rien de bon face à l’arrivée massive des « assistants » virtuels. Ces outils sont décrits comme un « atout » pour gagner du temps, mais la réalité pourrait être bien plus sombre : une érosion progressive des postes.

L’évolution du métier, avec la disparition de la « secrétaire sténodactylo » et l’absorption de tâches par les cadres, a déjà fragilisé la profession. Aujourd’hui, même la montée en compétences vers des rôles plus spécialisés ne semble pas offrir une protection suffisante. La rédaction de mails, la gestion d’agendas, ou la transcription d’appels, autrefois le cœur du métier, sont désormais des proies faciles pour les algorithmes. L’IA, loin d’être un simple outil, pourrait bien se révéler être le fossoyeur de ces professions, transformant les bureaux en champs de bataille pour l’emploi.