
Décembre apporte son lot de « nouveautés » pour les ménages français, mais l’enthousiasme est souvent teinté de cynisme. Alors que le gouvernement claironne la prise en charge intégrale des fauteuils roulants, on est en droit de se demander pourquoi une telle mesure, pourtant essentielle, a mis tant de temps à voir le jour. Est-ce une véritable avancée ou un simple rattrapage face à des années de carence ?
Dès le 1er décembre, la Sécurité sociale est censée prendre en charge à 100 % les fauteuils roulants. Une promesse d’Emmanuel Macron datant d’avril 2023, qui, si elle est tenue, pourrait soulager plus d’un million d’utilisateurs. Mais la méfiance reste de mise. Qui peut croire qu’une administration notoirement lente répondra sous « deux mois maximum » alors que par le passé, la procédure pouvait s’étaler sur plusieurs années, transformant l’obtention d’un équipement vital en véritable parcours du combattant ?
Avant cette réforme, les personnes en situation de handicap devaient jongler entre mutuelles, maisons départementales, centres d’action sociale et demandes de prestations de compensation. Un véritable casse-tête financier et administratif qui laissait de nombreux demandeurs dans l’impasse, avec des restes à charge atteignant parfois plusieurs milliers d’euros. Le gouvernement promet désormais le remboursement « de tous les fauteuils », une affirmation qui, on l’espère, ne cache pas des exceptions ou des lenteurs bureaucratiques insupportables.
Quant au complément du mode de garde (CMG) élargi aux parents d’enfants en garde alternée, c’est une maigre consolation face aux défis financiers croissants des familles. Si l’intention est louable, ces ajustements semblent souvent dérisoires face à l’ampleur des problèmes. Ces « bonnes nouvelles » de décembre masquent-elles une réalité plus sombre pour le pouvoir d’achat des Français ? Il est permis d’en douter fortement.






