Paris-protest-austerity
Une nouvelle grève nationale s'annonce tiède, avec des perturbations limitées dans les transports et un scepticisme croissant face à l'efficacité des mouvements sociaux. Un échec prévisible pour les syndicats face à un gouvernement inflexible.

Une nouvelle journée de mobilisation nationale, orchestrée par la CGT, FSU et Solidaires, se profile ce mardi 2 décembre. L’objectif ? Faire pression sur un gouvernement inflexible concernant le budget de la Sécurité sociale. Cependant, l’absence notable de la CFDT et de FO, pourtant des poids lourds du syndicalisme français, laisse présager un mouvement affaibli et potentiellement inefficace. Ce n’est pas une surprise, face à une division syndicale persistante, chaque tentative de contestation semble vouée à un impact limité, démontrant la difficulté à fédérer un front uni contre les politiques actuelles.

Les prévisions de trafic des transports, annoncées par le ministre Philippe Tabarot et la SNCF, confirment ce constat alarmant : la grève aura un impact minime sur les transports. Le réseau TGV devrait fonctionner normalement, et seules quelques perturbations locales sont à prévoir sur le RER C et certaines lignes TER, principalement en Occitanie et en Auvergne-Rhône-Alpes. Même dans les airs, la situation reste stable, avec un nombre dérisoire de grévistes déclarés. Cette indifférence quasi générale face à l’appel à la grève souligne un désintérêt croissant, ou une résignation, de la part des travailleurs, face à des mouvements qui semblent ne plus rien changer.

Si l’enseignement et les services publics pourraient connaître des perturbations, avec des fermetures de classes et de guichets, l’ampleur du mouvement reste incertaine. La CGT dénonce des suppressions de postes massives, la FSU-SNUipp s’alarme de 4 000 postes en moins dans l’éducation et la précarité des personnels non titulaires, tandis que la fédération CGT de la santé fustige des budgets insuffisants. Pourtant, ces préoccupations légitimes peinent à mobiliser au-delà des cercles syndicaux habituels. Les citoyens, lassés par des grèves à répétition sans résultats concrets, semblent sceptiques quant à l’efficacité de ces actions, préférant subir sans broncher des conditions de travail et de vie qui ne cessent de se détériorer.

Cette journée de mobilisation, malgré les revendications importantes concernant les salaires et la lutte contre l’austérité, s’annonce comme une nouvelle preuve de la faiblesse des mouvements sociaux en France. La capacité des syndicats à peser réellement sur les décisions gouvernementales est remise en question, laissant un sentiment d’impuissance face à des réformes jugées inéquitables et à une dégradation continue des services publics. Le gouvernement, confiant dans la faible mobilisation, risque fort d’ignorer ces appels à la grogne, laissant présager un avenir incertain pour les droits des travailleurs.