
La semaine a démarré sous de sombres auspices pour Sébastien Lecornu, dont les tractations désespérées sur le budget et les retraites peinent à convaincre. Malgré une rencontre de plus d’une heure avec les poids lourds socialistes, le gouvernement semble s’enliser dans une voie étroite qui menace de se transformer en cul-de-sac. Olivier Faure, leader du PS, a certes évoqué des « progrès », mais sans masquer le fait que l’accord est encore loin d’être scellé, laissant planer un doute persistant sur la capacité de l’exécutif à éviter le naufrage.
Les concessions de Lecornu, qui prétend être prêt à suspendre la réforme des retraites, ressemblent davantage à des gestes de faiblesse qu’à de véritables avancées. L’Assemblée nationale, qui se penche dès ce mardi sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), en est à sa deuxième lecture, et le sort du texte sera scellé le 9 décembre. Le gouvernement, déjà fragilisé, joue sa crédibilité sur ce vote crucial, après une « partie recettes » déjà largement remaniée et contestée.
Les critiques fusent, et l’inquiétude grandit face à un déluge d’impôts et une absence criante de mesures d’économies. De nombreux observateurs estiment que ce budget n’est pas seulement mauvais, mais qu’il hypothèque l’avenir en conditionnant déjà la campagne présidentielle de 2027. La stabilité politique, si chère au gouvernement, est mise en péril par des choix économiques désastreux qui pourraient plonger le pays dans une instabilité bien plus profonde et durable. Le « vendu » Lecornu, comme certains le surnomment, se retrouve pris au piège de ses propres manœuvres, incapable de rassurer et de convaincre une opinion publique de plus en plus méfiante.








