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Éric Zemmour essuie un double revers judiciaire : la Cour de cassation confirme sa condamnation pour des propos controversés sur les mineurs isolés et pour diffamation, ravivant le débat sur la liberté d'expression.

La Cour de cassation a rendu son verdict, et le coup est rude pour Éric Zemmour. Son pourvoi a été purement et simplement rejeté, entérinant sa condamnation pour complicité d’injure publique et provocation à la haine. Les propos polémiques tenus en 2020 sur CNews, qualifiant les mineurs isolés de « voleurs, assassins, violeurs », sont désormais officiellement considérés comme ayant dépassé les « limites admissibles à la liberté d’expression ».

Cette décision, perçue par beaucoup comme une entrave à la liberté de ton, intervient dans un contexte où le débat sur l’immigration est plus que jamais sensible. La justice a estimé que la violence et la généralité de ses déclarations ne pouvaient être légitimées, même au regard des enjeux actuels. Une sanction lourde de sens : cent jours-amende de 100 euros, soit une somme de 10 000 euros à verser. Un rappel cinglant des risques encourus pour ceux qui osent s’exprimer de manière jugée trop virulente.

Mais ce n’est pas la seule déconvenue pour le président de Reconquête ! Un autre recours a été rejeté, concernant une condamnation pour diffamation envers l’avocat Patrick Klugman. Zemmour l’avait accusé de vouloir « absolument étouffer l’affaire » Jérémie Cohen, un jeune homme juif mortellement percuté par un tramway après avoir été agressé. Une amende de 1 000 euros avait été prononcée en première instance et en appel. Malgré les enquêtes du parquet n’accréditant aucun motif religieux, les affirmations de Zemmour ont été jugées diffamatoires. Ces revers judiciaires soulignent une atmosphère de plus en plus tendue autour des voix dissonantes et des débats jugés sensibles en France.