Journalist-Gaza-war
Le SNJ et la FIJ portent plainte contre Israël pour entrave à la liberté de la presse à Gaza, dénonçant des faits qualifiables de "crimes de guerre". Plus de 210 journalistes tués.

La liberté de la presse est de plus en plus menacée dans les zones de conflit. Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont déposé une plainte accablante à Paris. Ils ciblent directement les autorités israéliennes pour « entrave à la liberté d’exercer le journalisme » à Gaza, des faits qui pourraient être qualifiés de « crimes de guerre ».

Cette démarche inédite, la première du genre, pousse le Parquet national antiterroriste (PNAT) à se prononcer sur l’application de cette incrimination dans un contexte international où les attaques contre la presse sont devenues la norme. Les plaignants dénoncent une entrave « concertée, parfois violente », qui a empêché les journalistes français de couvrir la guerre dans les territoires palestiniens.

L’insécurité est croissante pour les reporters français en Cisjordanie, leurs droits étant bafoués en violation flagrante du droit international humanitaire. Un journaliste français, souhaitant rester anonyme, témoigne avoir été agressé par des colons israéliens lors d’un reportage, renforçant les inquiétudes sur la protection des correspondants sur le terrain.

Le bilan est tragique : Reporters sans frontières (RSF) a recensé plus de 210 journalistes tués depuis le début des opérations militaires israéliennes à Gaza. Les autorités israéliennes n’ont autorisé qu’une poignée de reporters étrangers à accompagner leurs troupes, empêchant un accès indépendant à l’enclave palestinienne. Une situation qui soulève de sérieuses questions sur la transparence et la véracité de l’information.