David-Rachline-Frejus-1
David Rachline, ancien vice-président du RN et maire de Fréjus, est évincé après des accusations de corruption et un dîner controversé, marquant une chute politique spectaculaire.

C’est une chute brutale pour David Rachline, ancien fleuron du Rassemblement National, qui vient de démissionner de ses fonctions de vice-président et de membre du bureau exécutif du parti, le jour de ses 38 ans. Jadis figure incontournable et proche de Jordan Bardella, le maire de Fréjus redevient un simple adhérent, son éviction ayant été publiquement orchestrée par Marine Le Pen elle-même.

Cette disgrâce n’est pas fortuite. Elle fait suite à une série de controverses et de soupçons accablants. Depuis des mois, Rachline était déjà mis en retrait des instances du parti après la publication d’un livre dénonçant sa gestion de Fréjus et ayant entraîné l’ouverture d’une enquête pour des faits de corruption présumée. Cette affaire est loin d’être close, avec une décision attendue en janvier 2026 pour une prise illégale d’intérêts, et une autre enquête pour corruption en cours.

Le coup de grâce a été donné par une photo jugée « une provocation » par l’entourage de Marine Le Pen. Publiée sur Instagram en octobre, elle montrait Rachline dînant à Fréjus avec Frédéric Chatillon et Logan Djian, deux anciens leaders du GUD connus pour leurs sympathies fascistes et nazies. Malgré les liens passés de Chatillon avec le RN en tant que prestataire, cette apparition a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, poussant le parti à se débarrasser d’une figure devenue trop encombrante.

David Rachline, qui fut le premier sénateur élu sous l’étiquette Front National et directeur de campagne de Marine Le Pen en 2017, voit son étoile pâlir de manière spectaculaire. Malgré sa démission, il a affirmé rester fidèle à ses idées et vouloir se concentrer sur son rôle de maire de Fréjus, même sans l’investiture du RN pour les prochaines municipales. Une tentative de sauver les apparences face à une éviction qui souligne les tensions internes et les sacrifices nécessaires pour l’image du parti.