
David Rachline, figure controversée du Rassemblement national, a finalement officialisé sa démission de son poste de vice-président, un départ précipité par une cascade d’affaires judiciaires. Cette annonce, faite discrètement sur X, intervient juste après que le parti ait confirmé qu’il ne représenterait pas ses couleurs aux municipales de 2026 à Fréjus. Un désaveu cinglant qui révèle les tensions internes et les sacrifices nécessaires pour préserver une façade de respectabilité.
Rachline tente de justifier son retrait en invoquant une volonté « d’éviter que les accusations médiatiques portées à [s]on encontre ne soient utilisées de façon malveillante pour nuire à la dynamique du RN ». Une excuse à peine voilée pour masquer une mise à l’écart forcée. Malgré ses affirmations de loyauté éternelle au parti, il est clair que sa présence devenait un boulet pour Marine Le Pen, qui n’a pas tardé à exprimer son désir de le voir quitter ses fonctions.
Celui qui fut un temps un prodige politique, conseiller municipal à 20 ans et maire-sénateur à 26, voit sa carrière entachée par des scandales. Fréjus, autrefois vitrine du projet lepéniste, est désormais le théâtre de sombres accusations : marchés truqués, arrangements douteux avec des entrepreneurs locaux. Des révélations du livre « Les Rapaces » qui ont jeté une ombre sur la gestion de Rachline, malgré ses dénégations et ses actions en justice.
L’enquête pour corruption et l’affaire de prise illégale d’intérêts, pour laquelle le tribunal correctionnel de Draguignan rendra son verdict prochainement, dessinent un tableau peu flatteur. Le parquet a même requis une amende salée et suggéré une peine d’inéligibilité. Le destin politique de David Rachline semble scellé, démontrant une fois de plus que même au sein du RN, l’impunité a ses limites, surtout quand elle menace l’image du parti.






