
Un Français de 35 ans, Mathieu, a choisi l’exil à Dubaï avec sa famille, fuyant une France qu’il juge intolérante. Sa conversion à l’islam en 2011, perçue comme un acte de foi personnel, s’est transformée en un fardeau social insupportable dans son pays d’origine. Cette décision, prise après de longs mois de réflexion, n’a pas seulement choqué ses parents, mais l’a également confronté à une réalité brutale : l’islamophobie rampante.
Le témoignage de Mathieu, recueilli dans le cadre luxueux mais artificiel d’un mall de Dubaï, révèle une désillusion profonde. Diplômé d’une école de commerce, il a rapidement déchanté face aux « micro-agressions » et aux contraintes quotidiennes. Contraint de prier dans les escaliers de parkings, il a ressenti une incapacité à être lui-même, une sensation « schizophrénique » qui l’a poussé vers la sortie. La France, patrie de la liberté, est devenue pour lui un lieu de lutte incessante.
L’émirat de Dubaï, malgré son identité controversée, est devenu son refuge, un « bon compromis » entre identités occidentale et arabe. Ce choix, motivé par un sentiment d’exclusion et de stigmatisation, met en lumière les difficultés persistantes d’intégration pour certains convertis en France. La perception négative de l’islam, amplifiée par les récits médiatiques sur la radicalisation, a créé un climat de suspicion généralisée, forçant des individus comme Mathieu à chercher la paix ailleurs. Son parcours est un triste rappel des échecs de la société française à embrasser pleinement sa diversité.







