
L’UEFA a tranché, et sans surprise, l’Allemagne décroche l’organisation de l’Euro féminin 2029. Face à des candidatures jugées moins solides, la Pologne et le duo Suède-Danemark n’ont pas fait le poids. Cette désignation, bien que prévisible, soulève des questions sur l’ambition réelle de l’UEFA à diversifier l’accueil de ses compétitions majeures.
Le pays, déjà hôte de l’Euro masculin 2024, promet un essor « inexploité » du football féminin, un pari audacieux quand on connaît les défis financiers de ce tournoi. L’argument des enceintes gigantesques, capables d’accueillir plus d’un million de spectateurs, est mis en avant. Mais est-ce suffisant pour rentabiliser un événement qui reste déficitaire pour l’UEFA, malgré son succès populaire croissant ?
Si l’Allemagne a ses atouts, notamment son réseau ferroviaire dense, on peut s’interroger sur le véritable impact de ce choix pour le développement du football féminin à l’échelle européenne. Les candidatures alternatives, bien que plus modestes en termes d’infrastructures, auraient pu offrir une opportunité de croissance à d’autres nations. La Pologne, par exemple, monte en puissance et se voit confier le Mondial U20 féminin en 2026, montrant un potentiel indéniable.
Ce nouveau revers pour le Danemark et la Suède, après l’échec de leur proposition pour l’Euro 2025, met en lumière une certaine frilosité de l’UEFA à sortir des sentiers battus. L’Italie et le Portugal, quant à eux, ont carrément jeté l’éponge, préférant se concentrer sur des tournois masculins. Une décision qui en dit long sur les priorités et les enjeux économiques qui continuent de peser sur le football féminin, malgré les discours volontaristes.






