
C’est un véritable camouflet pour la diplomatie française et un coup dur pour la liberté de la presse. Alors que Christophe Gleizes, journaliste français incarcéré en Algérie, se disait confiant avant son procès en appel, la justice algérienne a confirmé la lourde peine de sept ans de prison. Une décision perçue comme un échec cinglant des efforts diplomatiques et un signal alarmant pour les relations franco-algériennes.
La mère du reporter, Sylvie Godard, présente à l’audience, a exprimé son désarroi, déclarant être « sous le choc ». Elle a déploré que tous les signes d’apaisement entre les deux nations n’aient servi à rien, remettant en question l’efficacité des démarches entreprises. Le Quai d’Orsay, par la voix de son porte-parole, a également manifesté son « regret », soulignant que la coopération et les explications fournies par la défense n’ont pas infléchi le verdict. Un aveu d’impuissance qui ne manque pas de soulever des interrogations quant à la réelle influence de la France dans cette affaire.
Thibaut Bruttin, directeur général de Reporters sans frontières, a qualifié cette décision d’« aberrante », exigeant une intervention directe d’Emmanuel Macron auprès des parents du journaliste. Cette confirmation de peine n’est pas seulement une tragédie personnelle pour Christophe Gleizes et sa famille ; elle est aussi un révélateur des tensions persistantes et de la fragilité des rapports entre la France et l’Algérie. La mobilisation, selon RSF, est appelée à s’intensifier, laissant présager une nouvelle escalade dans cette affaire déjà complexe et tendue.






