
La situation au Sud-Liban s’envenime, malgré des discussions directes récentes qui laissaient entrevoir une lueur d’espoir. Israël a de nouveau frappé le Sud-Liban, ciblant des sites du Hezbollah, accusé de se réarmer. Ces bombardements, survenus juste après des pourparlers, soulignent l’échec criant des tentatives de désescalade.
Les habitants de plusieurs villages ont été sommés d’évacuer, laissant derrière eux des maisons en ruines et une population sous le choc. Yassir Madir, un responsable local, a dénoncé le cynisme des attaques, affirmant que seules des populations civiles étaient présentes. Des maisons de trois étages ont été réduites en cendres, symboles d’une destruction arbitraire.
L’armée israélienne, loin de toute retenue, a justifié ces frappes en invoquant la présence de « lieux de stockage d’armes du Hezbollah au cœur de la population civile », un prétexte récurrent pour des opérations aux conséquences désastreuses. Cette rhétorique n’a fait qu’accentuer la méfiance généralisée et la colère des populations.
Malgré les déclarations optimistes du président libanais Joseph Aoun et la reprise annoncée des discussions, les actions israéliennes torpillent tout progrès. Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a clairement signifié que le désarmement du Hezbollah restait une « exigence incontournable », balayant d’un revers de main l’idée d’une véritable paix. De son côté, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a rappelé que les relations économiques étaient subordonnées à une paix qui semble de plus en plus chimérique.
La trêve, mise en place après une guerre meurtrière, apparaît désormais comme une mascarade, constamment bafouée par les deux parties. Le Liban dénonce des violations patentes du cessez-le-feu, tandis qu’Israël, avec l’aval des États-Unis, poursuit sa politique d’agression sous couvert de sécurité. La population civile, prise en étau, paie le prix fort de cette escalade insensée, sans aucune perspective de stabilité durable. La communauté internationale, impuissante, ne peut que constater l’échec de ses efforts.






