
La France est de nouveau confrontée à une menace sanitaire préoccupante avec l’identification de deux cas de syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS). Ces individus, récemment rentrés de la péninsule Arabique, ont déclenché une alerte au sein du ministère de la Santé, soulevant des craintes quant à une potentielle propagation du virus sur le territoire national. Malgré les assurances du ministère concernant la stabilité de leur état et la mise en place de mesures de précaution, l’inquiétude persiste face à un virus connu pour sa létalité.
Le communiqué du ministère de la Santé, publié ce mercredi 3 décembre, confirme que les deux patients ont été pris en charge à l’hôpital. La ministre Stéphanie Rist a affirmé que toutes les mesures de gestion, incluant la recherche des personnes contacts et le dépistage, ont été activées pour limiter les risques de transmission. Cependant, le fait que ces personnes aient participé à un même voyage, bien qu’aucune chaîne de transmission secondaire ne soit encore identifiée, laisse planer le doute sur l’efficacité des contrôles aux frontières et la rapidité d’action des autorités.
Le MERS-CoV, apparu en Arabie saoudite en 2012, est un cousin du SRAS, réputé plus mortel bien que moins contagieux. Sa transmission, principalement de l’animal à l’homme via les dromadaires et les chauves-souris, soulève des questions sur la vigilance sanitaire internationale. Avec un temps d’incubation pouvant atteindre quinze jours et des symptômes similaires au COVID-19, le diagnostic et l’isolement rapide sont cruciaux pour éviter un scénario plus grave.
L’historique du MERS est déjà sombre, ayant causé des centaines de décès entre 2012 et 2015, principalement en Arabie saoudite. Avec 2 640 cas recensés dans le monde depuis 2012, cette résurgence en France, après seulement deux cas en 2013, est un rappel brutal que la menace virale est constante. La transmission interhumaine, bien que rare, reste une possibilité non négligeable, notamment pour le personnel soignant et les proches des patients, exigeant une vigilance extrême et une transparence accrue des autorités sanitaires.






