
Dans un geste qui défie toute logique, Donald Trump a célébré la gravure de son nom sur la façade de l’Institut américain pour la paix, une institution qu’il avait pourtant cherché à démanteler. L’ancien président, se présentant comme un grand pacificateur, a applaudi cette « innovation » lors de la signature d’un accord de paix douteux entre le Rwanda et la République du Congo, qualifiant la présence de son nom sur le bâtiment de « grand honneur ». Ironie du sort, ce même institut, créé en 1984, fut la cible de ses tentatives de suppression et de limogeage de ses dirigeants durant les premiers mois de son second mandat.
Le Département d’État a justifié cette décision en affirmant vouloir « rendre hommage au meilleur négociateur de l’histoire de notre pays », une déclaration qui soulève de sérieuses questions sur la pertinence de cette reconnaissance, étant donné les efforts passés de Trump pour miner l’organisme. Le bâtiment, décrit par Trump comme « magnifique et flambant neuf », a en réalité été achevé en 2011, soulignant une fois de plus sa propension à la désinformation et à l’auto-congratulation.
Malgré ses affirmations d’avoir mis fin à de nombreux conflits mondiaux, les experts soulignent que son intervention a souvent été minimale, voire inexistante. L’accord de paix entre le Rwanda et la RDC, qualifié de « miracle » par Trump, intervient alors que des combats violents persistent, jetant une ombre sur la crédibilité de ses prétendues réussites.
Le milliardaire poursuit sa marche forcée vers la glorification personnelle, allant jusqu’à plaisanter sur le renommage du « Kennedy Center » en « Trump Kennedy Center ». Avec des propositions d’élus républicains visant à renommer l’aéroport international de Dulles en « aéroport Donald Trump » et la supervision de la construction d’une salle de bal disproportionnée à la Maison Blanche, il est clair que Trump ne reculera devant rien pour laisser une empreinte indélébile, même au prix de la controverse et de la rupture des traditions.






