
Alors qu’ArcelorMittal s’enlise dans la controverse autour de la décarbonation de ses sites, un investissement colossal de 500 millions d’euros est annoncé à Mardyck. Mais derrière cette somme mirobolante, se cache une réalité bien moins reluisante : il ne s’agit en rien d’une avancée majeure vers une production d’acier plus propre. Le géant de l’acier, souvent épinglé pour sa dépendance au charbon et sa frilosité face aux enjeux environnementaux, semble privilégier une diversion coûteuse.
L’unité prévue à Mardyck, censée démarrer fin 2025, produira des aciers laminés « électriques » pour moteurs. Un détail crucial : ces aciers sont « électriques » par leur usage et non par leur mode de production. Loin de remplacer les hauts fourneaux polluants de Dunkerque, cet investissement ne fait qu’ajouter une nouvelle corde à l’arc d’ArcelorMittal, sans réellement s’attaquer au cœur du problème. Cette manœuvre sème le doute sur les réelles intentions du groupe, soupçonné de tergiverser sur ses engagements écologiques tout en réclamant toujours plus d’aides publiques.
Qualifié de « stratégique », ce projet présenté comme le « plus important investissement du groupe en Europe depuis dix ans » vise à compléter la production existante et atteindre 295 000 tonnes par an. ArcelorMittal claironne que « tous les aciers électriques d’ArcelorMittal en Europe seront produits en France », tentant ainsi de masquer l’absence d’avancées significatives sur la décarbonation tant attendue. Une opération de communication qui soulève des questions sur la transparence et la véritable feuille de route environnementale du groupe.






