
L’ancien premier ministre Dominique de Villepin, figure discrète mais persistante, semble à nouveau s’agiter en coulisses en vue de l’échéance présidentielle de 2027. Malgré une tentative avortée en 2012, où son orgueil lui avait coûté les parrainages nécessaires, l’homme politique multiplie les apparitions publiques et les consultations, semant le doute sur ses réelles intentions.
Sa silhouette familière a été aperçue, il y a peu, au Salon des maires de Paris, puis au Forum économique des banlieues, des lieux de prédilection pour tout prétendant à l’Élysée. Ses déplacements, de Lyon au Lot-et-Garonne pour des «banquets républicains», ne sont que des prétextes à la rencontre d’élus locaux, d’associations et de chefs d’entreprise. Un réseau, prétendument précieux, que le septuagénaire tente de tisser, ou plutôt de reconstituer avec difficulté, après son échec cuisant.
Ses détracteurs, nombreux et virulents, ne manquent pas de souligner son passé. Les «dramatiques erreurs» de sa carrière sont évoquées, et son ambition, perçue comme un «vilain défaut», est loin de faire l’unanimité. Si certains l’imaginent encore sur la scène politique, la plupart des observateurs prédisent un score dérisoire, tablant sur un «2% en 2027» pour celui qui, à leurs yeux, devrait déjà être à la retraite. L’impression générale est celle d’une quête illusoire, voire d’une obstination regrettable, face à un électorat qui semble avoir tourné la page.






