
La possibilité pour les femmes d’accéder au diaconat au sein de l’Église catholique semble s’éloigner considérablement, si l’on en croit le rapport d’une commission vaticane. Un document récent révèle que, malgré les débats acharnés et l’attente d’une évolution, la commission créée par le défunt pape François en 2020 a émis un avis majoritairement défavorable à l’ordination des femmes diacres. Une défaite cuisante pour celles et ceux qui espéraient une reconnaissance accrue du rôle des femmes dans une institution obstinément masculine.
Le vote sans appel de 7 contre 1 en juillet 2022, bien que qualifié de non définitif, est un signe alarmant. Il exclut la possibilité d’avancer dans cette direction, arguant que le « statu quo » historique et théologique ne permet pas une telle évolution. Le message est clair : l’Église persiste à se draper dans des traditions millénaires pour justifier l’exclusion des femmes des ministères ordonnés, même si le diaconat est un rôle de service souvent confondu avec des tâches laïques dans certaines régions.
Les arguments avancés par les opposants au diaconat féminin sont prévisibles : la « masculinité du Christ » et la lignée apostolique exclusivement masculine. Une vision étriquée qui ignore les figures féminines essentielles de l’Évangile, telle Marie-Madeleine, et contredit l’égalité fondamentale entre hommes et femmes. Tandis que l’Église prétend promouvoir l’égale dignité des sexes, elle maintient des barrières qui relèguent les femmes à un rôle subalterne. La division de la commission à parts égales lors du vote sur la masculinité des ordres sacrés souligne un malaise profond, mais sans remettre en cause la ligne dure.
La publication de ce rapport, dont le moment interroge, laisse un goût amer. Des associations comme la Conférence pour l’ordination des femmes se sont déclarées « consternées », dénonçant le refus du Vatican d’ouvrir ses portes, même à peine. L’appel à de « nouvelles études » est perçu, à juste titre, comme une manœuvre dilatoire face à une demande de changement pressante et légitime. L’Église catholique semble camper sur ses positions archaïques, ignorant les appels à une réforme nécessaire et juste pour l’inclusion des femmes.






