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Nicolas Sarkozy dévoile les coulisses de sa détention dans un livre explosif, dénonçant une 'injustice' et réglant ses comptes avec la classe politique.

L’ancien président Nicolas Sarkozy, incarcéré pendant trois semaines, brise le silence dans son livre choc, « Le Journal d’un prisonnier ». Les extraits révélés par Europe 1 et Le Figaro dépeignent un tableau sombre et dramatique de son passage derrière les barreaux, où le gris semblait dévorer toute couleur.

Dès son premier jour de détention, l’ancien chef d’État de 70 ans se serait agenouillé pour prier, cherchant la force de porter la « croix de cette injustice ». Il détaille même des discussions dominicales avec l’aumônier de la prison, tentant de trouver un sens à son sort. Cette « injustice » est d’autant plus amère qu’il a été condamné en première instance à cinq ans de prison ferme pour « association de malfaiteurs » dans l’affaire libyenne, assortie d’une amende de 100 000 euros. Un verdict qu’il conteste avec véhémence, faisant appel et se préparant pour un nouveau procès l’année prochaine.

Écrivant « au Bic sur une petite table en contreplaqué », Sarkozy a documenté ses journées d’enfermement, cherchant à comprendre « comment en [il est] arrivé là ». Le livre promet également des règlements de comptes, notamment avec Ségolène Royal et Emmanuel Macron, ce dernier étant accusé d’avoir « détourné le regard » face à la condamnation de son prédécesseur. Une posture qui, selon Sarkozy, soulève des questions sur la solidarité politique.

Le quotidien de l’ancien président, numéro d’écrou 320 535, était fait de « laitage, barre de céréales, eau minérale, jus de pomme et quelques douceurs sucrées ». Enfermé vingt-trois heures sur vingt-quatre, il aspirait à la simple vue d’une voiture, un luxe inaccessible. Malgré l’épreuve, Sarkozy affirme avoir « beaucoup appris à la Santé, sur les autres comme sur moi-même ». Cependant, son parcours judiciaire est loin d’être terminé, avec d’autres enquêtes en cours, notamment sur ses activités de conseil en Russie et l’attribution controversée du Mondial 2022 au Qatar, des affaires qui continuent de jeter une ombre sur son héritage.